Adolf Hitler, chancelier du troisième rail (de coke) ?

Pervitindose

L’Allemagne nazie carburait à la pervitine – et pas qu’un peu. Nous avons parcouru l’histoire de ce dérivée de la crystal meth en (re)découvrant le remarquable Extase totale de Norman Ohler. Petite chrono.

1930s’  

Les Allemands avaient gobé le mythe d’un Hitler clean, dévoué corps et âme au destin du pays. Pourtant, le Führer fait appel, dès 1936, au docteur Théo Morell pour faire soigner ses problèmes gastriques. Celui-ci va devenir le toubib préféré du futur « Patient A ». Quant à la Wermacht, elle se met massivement à la pervitine dès 1940.

1941- 44 

À partir de la deuxième moitié de l’année 41, Hitler devient accro aux médocs : « Les piqûres vont rythmer les journées du Führer tandis que son traitement va s’étoffer : plus de quatre-vingts préparations et produits à base d’hormones, de stéroïdes et autres médicaments souvent peu orthodoxes. » De bunker en bunker, il s’enferme dans une sévère polytoxicomanie : il se met à l’eucodal (un opiacé très puissant) en 44, puis la cocaïne pour soulager ses migraines, sans oublier le speedball (mélange cocaïne-eucodal), une invention maison.

1945 

En avril 45, Hitler agonise dans son ultime forteresse de béton. Il vient de se marier à Eva Braun : « Après un semblant de cérémonie, le repas de noce se compose de spaghettis accompagnés de sauce tomate, des capsules de cyanure pour le dessert et un dernier coup pour la route avec un Walther 6.35 mm. » Conclusion : « l’Allemagne était à la recherche d’une nouvelle star. Elle trouva en Hitler le nouveau junkie de ses heures les plus sombres. »

 

JULIEN DOMECE