Les chatouilles ou la danse de la colère.
L’histoire insolite d’Odette, une jeune danseuse dont l’enfance a été volée et qui se bat pour se reconstruire. A travers une galerie de personnages entre rires et émotions, les mots et la danse s’entremêlent et permettent à Andréa Bescond de transporter le spectateur dans un grand huit émotionnel dont il ne sortira pas indemne.
Eric Métayer met en scène cette « Danse de la colère » dans un parfait équilibre entre texte et chorégraphie. Un rare et grand moment de théâtre !
…Une fois ne suffisait pas. Après l’avoir idolatrée au festival d’Avignon, j’ai eu besoin d’y retourner pour être sûre. Besoin de voir encore, d’entendre encore, de sculpter et de vibrer encore. Andréa et Odette.
L’histoire d’une âme séparée en deux morceaux meurtris et découragés de par la douleur, le souvenir mais surtout le manque. Le manque d’amour, de soutien et d’écoute.
Alors elle danse. Elle danse en résonnant pour se détacher de ces visions, de ces ressentis, une voix, un toucher. Ou plusieurs. Elle danse, elle s’hyperventile pour brouiller ses souvenirs infects. Et ça la rend belle. Odette est malgré elle, violente dans sa douceur, elle se cogne aux risques, aux dépendances, n’a pas peur, ressent le moindre changement climatique, vit tout. Depuis toujours. Mais rien n’est encore assez solide pour faire face à Monsieur Douleur. Jusqu’à….
Heureusement et au bon moment, le temps, la force et l’intelligence d’esprit aident ces deux morceaux à se recoller. Ce qui rend son récit avouable et acceptable.
Ce seul en scène est d’une beauté rare. Mon ami Davor et moi-même en sommes ressortis électrifié et sans voix.
BRAVO CYCLOPEEN!
(jusqu’au 27 février au Petit Montparnasse)
Xxx
Jupy
