Mescal, Chili & Cochenille à Mexico City !

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«Polluée», «grouillante», «étouffante»… Mexico City n’a pas toujours bonne réputation, et les touristes l’évitent souvent pour lui préférer les temples et la nature du Chiapas ou du Yucatán. À tort : racée, baroque et foisonnante Mexico est un condensé de tout ce qui rend la culture mexicaine si diablement fascinante… La preuve en 5 incontournables.

 

LE RESTO: LIMOSNEROS
Capture d’écran 2015-09-22 à 16.25.40Sis dans le centre historique, dans une antique demeure coloniale réaménagée avec beaucoup de goût, ce resto chic sans être prétentieux est l’un des meilleurs endroits de la ville pour goûter une cuisine mexicaine réinterprétée avec inventivité. L’endroit se distingue notamment en mettant à la carte des plats préhispaniques typiques upgradés façon nouvelle cuisine, tels que de petits insectes frits (cochenilles, criquets et autres joyeusetés) ou les fameuses «escamoles» , aussi appelées «caviar mexicain», des larves de fourmis fondantes au palais et dont le goût rappelle un peu la truffe. N’hésitez pas à faire couler le tout avec l’un des nombreux mezcals artisanaux proposés. Attention tout de même, cet alcool d’agave, principalement produit dans la région d’Oaxaca, et dont le titrage dépasse souvent les 50 degrés, attaque gravement le cervelet. Cette «boisson des damnés» comme la qualifie Malcom McLowry dans son roman culte Au-dessous du volcan, est la seule que son héros, pourtant rompu à la tequila et à tout ce que Dieu a mis sur terre pour être bu, redoute. Et celle qui le mènera à sa perte.

 

LE QUARTIER : COYOACAN
Sans conteste l’un des quartiers les plus envoûtants de la capitale. Le plus mexicain dans l’âme, paisible, assoupie, émouvant… très loin de l’américanisation forcenée de l’hypercentre. Un ancien village colonial que l’urbanisation galopante a fini par agglomérer à la ville. C’est ici, dans cette ambiance bohème, quasi-provinciale, et plus précisément dans l’enceinte de sa célèbre «casa azul», aujourd’hui reconvertie en musée, que Frida Kahlo naquit, vécut et mourut. Après cette visite obligatoire, vous pourrez flâner sur la place Santa Catarina ou au Jardín Centenario, hauts lieux du quartier, fameux pour leurs mimes et leurs musiciens de rue, ou déguster des en-cas typiques, succulents, caloriques et pimentés à souhait (les Mexicains sont de vrais chili-addicts, le genre de psychopathes à mettre du tabasco jusque sur les fruits) au «marché des antojitos»,

 

L’EXCURSION: TEOTIHUACAN
À une cinquantaine de kilomètres de Mexico, l’ensemble archéologique de Teotihuacan est un passage obligé de tout séjour à D.F. Classé au Capture d’écran 2015-09-22 à 16.27.48patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville aztèque fût en son temps la plus grande cité de l’Amérique pré-colombienne. Le survol du site, l’un des plus mystique et impressionnant du pays, en montgolfière est un must. Après la visite, allez vous sustenter à La Gruta, un restaurant traditionnel installé dans une immense grotte de lave pétrifiée.

 

LA BOUTIQUE: CASA DEL OBISPO
Situé en plein cœur de San Angel, l’un des quartiers les plus magiques de Mexico – rues pavées fleuries, majestueuses demeures coloniales et marchés pittoresques Casa del Obispo abrite dans une antique maison de véritables bijoux d’art populaire mexicain, si singulier et sur les couleurs exubérantes duquel plane toujours l’ombre goguenarde de la mort. Les pièces les plus hallucinantes, des figures de papier mâché peintes pouvant atteindre plus d’un mètre de haut, squelettes en goguette, dragons hilares ou animaux au pelage psychédélique digne des trips à l’ayahuasca de Blueberry, ont été réalisées par les plus grands maîtres artisans du pays.

 

LA SOIRÉE: LUCHA LIBRE À L’ARENA MEXICO
Capture d’écran 2015-09-22 à 16.33.00Allez à Mexico sans se donner la chance d’admirer les galipettes de Volador, Mistico ou Mascara Dorada, pour ne citer que quelques unes des stars du catch mexicain, serait une grossière erreur. Sport, art et tradition, la lucha libre, moins violente que son homologue américain, mais plus rapide et aérienne, offre un spectacle résidant autant dans les acrobaties délirantes et les invectives granguignolesques des hommes à masque de Power Rangers que dans les encouragements extatiques des groupes de supporters sous tequila. Optez pour un tour organisé, par exemple avec Turiluchas, l’une des références en la matière.

 

OÙ DORMIR : THE ST REGIS MEXICO CITY HOTEL Capture d’écran 2015-09-22 à 16.36.02
Inauguré en 2009, cet hôtel dessiné par le célèbre architecte César Pelli et décoré de manière sophistiquée par le cabinet de design Yabu Pushelberg, est considéré par beaucoup comme le meilleur de Mexico. Situé sur le fameux Paseo de la Reforma, il permet d’idéalement rayonner vers les zones de visite comme Chapultepec et de sortie comme la Zona Rosa, Polanco ou la Condesa. 3 tables gastronomiques: le Candela Romera, un restaurant de tapas, le Diana, qui revisite la cuisine mexicaine, et le tout nouvellement ouvert Table de Krug, offrant le top de la cuisine française à Mexico. Spa situé tout en haut de la tour et offrant une vue plongeante sur la ville. Chambre double à partir de 540 euros.
http://www.starwoodhotels.com

 

 

MINI LEXIQUE POUR SE LA MAQUER MÉCHAMMENT À MEXICO
Nena, vieja : littéralement «petite» et «vieille», largement utilisé pour désigner les nanas
Guey : mec. Les mexicains l’utilisent tellement, que c’est presque devenu une forme de ponctuation.
Albur : manière de flirter à l’aide de jeux de mots et de double sens à connotation sexuelle.
Orale, mamacita ! : littéralement «Hey, petite maman !». Façon galante d’interpeller une jolie fille
Fresa : snob, arrogant, péteux
Agrigando : se dit d’un quartier, d’une région, d’une personne… qui s’est fait contaminé par la fièvre yankee et a perdu son âme mexicaine.
Es muy padre, padrissimo : C’est cool, c’est ultra bath. Qui a dit que le Mexique était un pays machiste?
Mucha carne por un par de huevos : façon joliment imagée de décrire une fille aux formes généreuses