Invité à « On n’est pas couché », notre cover-star Jérémy Ferrari en a profité pour s’en prendre à Manuel Valls et à la « politique française en Afrique » selon un témoin. Dans la grande interview de l’humoriste publiée dans le dernier Technikart (toujours en kiosque !), il nous racontait l’importance de la promo télé. Extrait.
Technikart : Ces jours-ci, vous faites la promo pour votre spectacle Vends 2 pièces à Beyrouth dans les médias. C’est compliqué ?
Jérémy Ferrari : Ce n’est pas hyper simple mais ça va quand même. Comme je suis en plein dans l’actu, certains patrons d’émissions ont parfois peur du contenu du spectacle et ne veulent pas trop que j’en parle à la télévision. Quelques rares fois, ils ont carrément annulé mon invitation, gentiment. Je trouve cela dommage – décider de ne pas m’inviter, c’est une façon de me traiter d’idiot – je peux très bien m’adapter à la ligne éditoriale d’une émission, y compris plus légère.
Vous vous dédoublez ?
Je suis humoriste avant tout. Quand je vais faire le con avec Hanouna à 19 heures, c’est une chose. Si demain je vais à On N’est Pas Couché, on rentrera un peu plus dans le propos du spectacle. C’est normal.
Vous craignez que les invités «électrons libres» soient privés d’antenne ?
Au moment de Charlie Hebdo, tout le monde a prôné la liberté d’expression – alors que derrière, pendant des mois et des mois, tous les humoristes ont été bâillonnés. Les médias aiment bien brandir la liberté d’expression à la une de leurs journaux ou de leurs JT, parce que ça fait vendre, mais quand il faut l’appliquer à eux-mêmes, ils ne le font pas. Je n’aime pas cette hypocrisie. On suscite un sentiment pour faire du chiffre et vendre, mais on ne l’applique pas. En ces périodes troubles, on manque trop facilement de couilles.
Vends 2 pièces à Beyrouth au Trianon à partir du 21 janvier
Extrait d’une interview parue dans Technikart #196 (décembre 2015-janvier 2016)
