Le King Canto poursuit comme il peut sa reconversion ciné en tentant l’exercice du «as himself» chez Ken Loach. Ses collègues ont-ils fait mieux ?
Le basket
Hall of fame_Kareem Abdul Jabbar, aussi crédible devant Bruce Lee («le Jeu de la mort») que tordant face à Leslie Nielsen («Y a-t-il un pilote dans l’avion ?»).
Hall of shame_Avec son inépuisable vivier de colosses culminant à deux mètres et demi du sol, la NBA peut se concevoir comme un formidable réservoir à freaks bling-bling, idéal pour le premier «direct to video» venu. Cas d’école: le multicoloré Dennis Rodman et son diptyque «Double Team»/«Simon Sez».
La natation
Hall of fame_Tarzan, bien sûr, aka Johnny Weissmuller dont la légende ciné a quasiment fini par éclipser son palmarès sportif ahurissant. Dans le même registre (c’est-à-dire très haut), ne surtout pas oublier qui ne s’offrit rien de moins que («Ziegfeld Follies»), («Match d’amour») ou à son tableau de chasse hollywoodien.
Hall of shame_Euh… Rachida Brakni dans «Skate Or Die» ?
Le catch
Hall of fame_Pas besoin de pour que Lino Ventura s’impose sans avoir à citer le moindre film entre parenthèses. Un joli outsider, cependant, en la personne de Dwayne Johnson, aka The Rock, qui accroche quand même un («Bienvenue dans la jungle») et un («Southland Tales») à sa filmo.
Hall of shame_ Roddy Pipper et sa reconversion hilarante qui commence chez Carpenter («Invasion Los Angeles») pour échouer dans l’enfer des séries Z d’Europe de l’est.
Le football
Hall of fame_Vinnie Jones, ex-bad guy du et ennemi intime de Paul Gascoigne, dont la carrière oscille entre Hollywood, Londres et les Balkans à raison de trois films par ans.
Hall of shame_Difficile de ne pas s’incliner devant les perfs tordantes de Canto dans son combo «Mookie» / «l’Outremangeur» / «le Deuxième Souffle». En attendant Ken Loach, donc…
«Looking for Eric»: sortie le 3 juin.
Gaël Golhen