Rome n’est pas uniquement un décor de cinéma à ciel ouvert ni l’une des plus belles villes au monde, c’est également une cité qui se hume, se déguste et se dévore. Petit tour d’horizon du meilleur de ce que ce «Disneyland pour gourmands» réserve à vos papilles.
SAN CRISPINO : DES GLACES D’UN AUTRE MONDE
Qui dit Rome dit glace à l’italienne. Un péché véniel auquel il est de bon goût de s’adonner au moins une fois par jour. Après moult dégustations et bancs d’essai passionnés, on penche définitivement pour San Crispino pour le titre de reine des gelati romaines, et peut être par conséquent du monde. OK, le service y est un peu glacial et les portions pas des plus généreuses. La rançon du succès que voulez-vous ? Mais la saveur et la consistance de ces crèmes préparées sans arômes artificiels aucun est tout simplement extraordinaire. Mention spéciale pour la prune, la figue, la meringue et le miel.
TRATTORIAS, LA SÉLECTA
Peu de villes offrent un choix de restaurants aussi délirant que Rome. Difficile parfois pourtant de rencontrer la vraie cuisine italienne, tant les gargotes attrapetouristes pullulent. Voici donc quelques adresses dûment testées et approuvées qui devraient ne pas vous décevoir.
Monti : une excellente trattoria des plus traditionnelles, ses immanquables raviolis de mérou et ses fondantes cailles aux truffes. Ciacco&Bacco, un minuscule resto-épicerie proposant d’inoubliables planches de charcuterie et de fromages. Da Bucatino, dont on dit qu’il sert l’une des meilleures amatriciana de la ville. I Porchettoni, un resto spécialisé dans la porchetta, sorte de divin rôti de cochon assaisonné au poivre et aux herbes. Pour vous régaler en plein centre historique, faites confiance à Armando al Pantheon, véritable institution, ou à I Vicini Bistrot, dont la plupart des produits proviennent de la petite exploitation familiale (burrata et charcuterie exceptionnelles !), tous deux situés près du célèbre monument. Enfin, pour un dernier repas peutêtre, direction Roscioli, un des restos les plus en vogue du moment, à mi-chemin entre le bar à vins huppé (plus de 2800 appellations à la carte) et le traiteur de luxe, rendu célèbre par Stefano Bonilli, plus grand
critique gastronomique d’Italie, qui en a fait son QG (il y aurait déjà mangé plus de 800 fois). On y sert paraît-il les meilleures carbonaras au monde, dont chaque ingrédient est minutieusement sélectionné (œufs de Toscane, poivre de Malaisie, pâtes des Pouilles…). On ne les a pas toutes goûtées mais on peut sans problème le croire…
QUAND ROME FAIT SA SUCRÉE
Côté sucreries et gâteaux, trois adresses incontournables : La Nonna Carla, une pâtisserie sicilienne dont les tartelettes à la ricotta et les cannoli font se damner jusqu’aux plus grandes célébrités du pays. Pompi, l’échoppe référence en matière de tiramisù. Une tuerie absolue. Du classique à l’amaretto au tiramisù à la fraise, à la banane, à la pistache ou à la noisette. Tout sera mis en œuvre pour vous faire rentrer obèse chez vous. Biscottificio Innocenti enfin, pour ses biscuits typiquement romains. Située en plein Trastevere, cette pâtisserie authentique ne paye pas de mine mais offre le nec plus ultra en matière de gâteaux secs.
ROMA LA NOTTE
Pour une festa étudiante, bars pas chers ou Peroni achetées en épicerie et dégustées dans la rue façon sitin, direction San Lorenzo, l’un des quartiers les plus populaires de la capitale. Il fut jadis le repère de Pasolini, de Moravia et de la jeunesse contestataire de mai 1968. Là, vous serez loin des meutes de touristes qui gangrènent trop souvent le centre historique. Pas de rues impeccablement rénovées, mais des immeubles un peu décatis, des graffs et des installations baroques mises en place par des assos alternatives. Après avoir vidé quelques canettes avec vos nouveaux amis anarchistes, passez à l’Atlantide pour de l’electro qui envoie ou au Formula 1 pour éponger les bulles à coups de pizzas top niveau. Si c’est une nuit romaine plus romantique que vous recherchez, préférez le Trastevere, l’un des quartiers les plus pittoresques de Rome, ambiance musiciens traditionnels et dîner aux chandelles. Si on ne devait vous y conseiller qu’un bar, ce serait le Freni e Frizioni, bistrot légendaire du coin, et sa terrasse gigantesque mirant la mignonne place de Politeama. Cocktails impeccables et buffet végétarien à l’œil. Pour goûter à la vraie nuit romaine endiablée, loin des bars m’as-tu-vu du Campo dei Fiori, c’est du côté du Testaccio que ça se passe. L’un des quartiers les plus typiques de Rome et LE lieu phare de la vie nocturne, avec un nombre de clubs et de bars impressionnant, dont Coyote, Akab, Hulalaet Fake qui sont sans doutes les meilleurs. Autre highlight du quartier, le Centro Sociale Ex-Mattatoio, situé dans d’anciens abattoirs, qui organise de nombreux concerts. En fin de soirée, ne boudez pas un petit panino aux tripes, spécialité du coin ! Enfin, si votre but est de vous la jouer Grande Bellezza, de mondaniser avec la Rome glamour-bling et de faire péter vos più beaux atours, tentez le Gilda Bar, club select spécialisé dans l’organisation d’extravagantes soirées à thèmes, ou Bibliotechina, une boîte à la programmation electro réputée située dans un magnifique jardin.
OÙ DORMIR ?
L’OPTION LOCATION DE CHARME AVEC ABRITEL
Abritel, le leader français de la location de vacances sur Internet offre à Rome une vaste palette de biens d’exception : du penthouse de folie offrant une vue imprenable sur la villa Borghese et le dôme de Saint-Pierre, à la suite luxueuse en plein Trastevere. Le tout à des prix plus qu’abordables. L’option idéale pour un weekend romantique. Nous avons de notre côté testé un superbe appartement d’époque de 90 m2 pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes (annoncep6674780a), sis dans un élégant palais du XVIème siècle et situé sur la très chic Via Giulia (nuitée à partir de 130 euros).
www.abritel.fr
PRÉPARER SON VOYAGE
Avec l’Office National Italien de Tourisme 23, rue de la Paix – 75002 Paris. Tel : +33 1 42 66 03 96
Y ALLER
Avec Air France. Vols journaliers. A/R à partir de 101 euros. www.airfrance.fr. Tel : 1(800) 2372747
SELECTION SEBASTIEN BARDOS
Paru dans Technikart #195