Victoria Monfort est très BORDERLINE ! Interview.

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BORDERLINE au Théâtre du Marais   Les Samedis à 17h30 et les Dimanches à 16h

« Un couple de trentenaires dépasse ses propres limites pour la bonne cause : l’amour. Horn et Anna sont en couple depuis deux ans. Un soir, après avoir lu un article dans un magazine, Horn impose à Anna de rentrer dans un jeu. Mais l’amour a ses limites que le jeu n’a pas… 
Vous avez récemment pu voir Victoria Monfort au cinéma dans le film Jour J mais aussi dans Baby Sitting ou encore Amour sur Place ou à Emporter. Elle a tenu le rôle principal de Marie Sophie dans la comédie Couscous aux Lardons et a enchaîné plusieurs comédies sur les planches à Paris et en tournée. 

Le Saviez-vous ?
Jeff Freza Comédien et auteur de Borderline, il est aussi actuellement metteur en scène du duo humoristique, les K-Lus. » 

// ITW Vic Monfort 

En trois mots, BORDERLINE (l’adjectif)  et BORDERLINE (la pièce) ?

L’adjectif, je dirais limite, provocation et non-conventionnel et pour la pièce, amour, routine et limite.

C’est la première fois au théâtre pour Jeff, as tu eu confiance tout de suite ou as tu eu besoin d’un temps de réflexion avant d’accepter ce rôle ?

J’ai tout de suite eu confiance car nous avons pris le temps de faire quelque chose dont nous étions certains et fiers. Borderline est née en mai 2015 avec une première scène ouverte de 8 minutes « mise en jeu » pour le Laboratoire de l’acteur Helene Zidi. Jeff et moi nous nous connaissions déjà depuis une belle année donc la pièce nous ressemble, ce n’est absolument pas précipité. Pour rire, il doit y avoir au moins 10 versions de la pièce.

En tant qu’actrice ayant plus d’expérience que Jeff, que penses tu de sa manière de jouer ?

Depuis le premier jour cela compte. C’est elle qui m’a charmé. Sa subtilité, c’est un être dans la vie extrêmement sensible et cela se ressent dans son jeu, c’est un excellent acteur. Il écrit, met en scène, co écrit, joue…il est complet. C’est ce qui ma séduit en premier chez lui.

As tu réussi à gommer facilement certains reflexes de votre vie d’amoureux ?

Cela nous a aidé dans la sincérité de nos personnages. Smain, notre metteur en scène nous dit souvent « on gagne un temps fou parce que vous avez une connaissance parfaite l’un de l’autre. » Je sais que ses réflexions sont bienveillantes pour moi ou pour mon personnage. Il n’y a aucun intérêt de la part de l’un ou de l’autre. Ensuite, vivre avec la personne avec laquelle on travaille n’est pas évident et nos manières d’apprendre sont très différentes. Jeff est intransigeant et avait plus de facilité du a son travail d’écriture de la pièce. De mon coté, je n’ai pas eu la peur de la mémoire ayant été sur scène six fois auparavant.

Qu’est ce qui a été le plus dur à faire pour cette pièce ?

D’avoir su être patient. Ayant rencontré plusieurs théâtres, fait plusieurs lectures, nous avons eu bonnes nouvelles mais aussi désillusions donc ce qui demande le plus de courage est la patience.

Est ce qu’en fin de soirée, après la représentation, le fait d’avoir joué les « borderline » vous affecte ?

Non, cela nous fait du bien au contraire. L’avant est dur car on est chacun dans notre univers, dans notre bulle et on ne le partage pas. On se retrouve ensuite sur scène et on parle ici de vraies retrouvailles. Pas de calin ni de mot d’amour avant la pièce sachant que l’on va se déchirer pendant une grosse partie mais alors aprés… 

Comment avez vous convaincu Smain de travailler sur ce projet ?

Beaucoup de chance je dirais. Smain m’avait proposé une autre pièce qu’il avait coécrite et n’ayant pas accroché sur le rôle, je lui ai proposé ce projet avec Jeff. Il a lu et adoré. Cela fait un an que l’on travaille ensemble, il fait complètement parti du projet, je ne me vois pas continuer sans lui.

Que crois tu qu’il reste dans l’esprit du spectateur à la sortie de la pièce ?

Le spectateur est forcement surpris car ce n’est pas un spectacle anodin. Il s’est soit senti piégé, soit il a senti une similitude avec son couple ou dans son passé. Il s’est forcement retrouvé à un moment donné. Ce n’est pas une pièce qui rend indiffèrent. C’est tout ou rien.

Penses tu qu’il y a une morale à cette histoire finalement ?

L’amour n’est jamais acquis, il faut sans arrêt se réinventer. Nous proposons mille et une façons de se réinventer. Cette pièce nous fait du bien dans notre couple alors pourquoi pas aux autres ?

Question ciné, quel est ton meilleur souvenir du tournage de JOUR J ?

J’en garde un merveilleux souvenir global mais je ponte le doigt sur les six jours dans les Gorges du Verdon pour la fin de tournage. Tous les acteurs étaient présents. C’est la première fois pour moi que je me retrouvais à jouer avec des acteurs hyper confirmés comme Nicolas Duvauchelle, Chantal Lauby, Sylvie Testud. Il y régnait un esprit colo, on tournait au bord de la plage. Il n’y avait aucun rapport d’acteur A ou acteur B, je me suis sentie à l’aise et c’était bon. (JOUR J de Reem Kherici) 

En quoi est ce si diffèrent de jouer au théâtre et au cinéma ?

C’est le jour et la nuit. Au théâtre, tu as le travail de mémorisation du texte qui est énorme, le stress de l’instant, tu es jugé tout de suite et tu ne peux pas recommencer. Au cinéma tu es complètement chouchoutée, assistée, sans arrêt poussée, sans parler du maquillage, coiffure…etc. Au théâtre, je me maquille, je me coiffe, je m’habille, je me pousse. 

Ce rôle dans le film de Reem Kherici t’a t’il convaincu du désir profond de ce métier ?

Je l’ai depuis toujours mais ce petit rôle m’a permis de faire des supers rencontres. Mais le grand pas en avant est pour moi BORDERLINE avec Jeff.

As tu d’autres projets en cours ?

J’ai un projet avec l’Angleterre, une fiction. Je vous en parlerai… 🙂

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Merveilleuse découverte, une piéce drôle mais pas que, du suspens, de l’émotion sans arrêt. Je me suis moi-même retrouvée plus d’une fois et ris aux eclats. Les comédiens nous tiennent jusqu’au bout et nous quittent dans un moment de complicité ultime. A voir absolument! 

Le blog de Vic

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Jupy 

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