Yan Wagner : « C’est plus cool d’avoir 20 ans à Paris aujourd’hui qu’il y a 10 ans »

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A l’occasion des 4 ans de Mille Feuilles Label, Nuits Fauves proposent une label night autour des artistes « maison » et un invité de marque, Ian Pooley. On fait gagner des placer sur notre page Facebook !
En exclu une interview de Yan Wagner aka The Populists, le crooner clubber qui n’a pas fini de t’envoûter avec ses sets possédés.

Hello, comment te sens-tu à quelques jours de la soirée aux Nuits Fauves ? L’endroit, ouvert depuis quelque mois, est fat et délirant, ça va être une soirée de folie.
Bonsoir, je me sens plutôt bien et heureux de retrouver l’ami Molécule pour de nouvelles aventures. Ce sera également l’occasion de découvrir les lieux que je n’ai pas encore pu voir, on ne m’en a dit que du bien.

Jusque là on t’a plus connu sous le nom Yan Wagner. The Populists, on peut dire que c’est ton alter ego club ?
Absolument. J’aime beaucoup composer des chansons mais également produire des tracks de dance et j’ai l’impression de voir plus de limites que de bienfaits au « crossover » entre le club et la pop. Entre deux amours j’ai décidé de ne pas choisir et ai donc fondé deux foyers. Un avec la pop (avec toutes les pincettes que requiert ce terme) qui s’appelle Yan Wagner, et un autre avec les clubs (pareil, pincettes etc) qui serait The Populists. Je perçois ces deux projets comme deux facettes de ma personnalité qui seraient plus libres en étant séparées.

Grâce à ce projet, penses-tu être booké dans d’autres clubs (en Europe… ) ?
J’ai toujours envie de jouer alors oui évidemment. Il y a nombre de lieux où j’aimerai me produire mais je ne suis pas doué pour les appels du pied. J’ai déjà eu l’occasion de voyager un petit peu avec ce projet. La dernière expédition en date était à La Sirène, à La Rochelle, salle que je ne connaissais que de réputation et je n’ai été déçu ni par son ambiance ni par ce que l’on y mange. C’était aussi l’occasion de rencontrer Voiron, un sacré bonhomme.

Les influences de the Populists ?
The Populists se nourrit à la fois de groupes wave comme Crash Course in Science pour n’en citer qu’un, de New Beat, et d’electro plus clinique comme The Other People’s Place ou Drexciya (enfants d’un même géniteur). Récemment Paranoid London m’a fait l’effet d’une claque et leur folie m’excite beaucoup.

Tes endroits de prédilection à Paname pour sortir ?
Je sors un peu tout le temps dans les mêmes endroits et je suis finalement assez souvent enfermé dans mon studio. Mais cet été j’ai beaucoup apprécié la Station Gare des Mines par son aspect atypique pour Paris et sa prog très exigeante, en espérant que le collectif Mu réitère l’expérience. Sinon ça tourne surtout autour de bars comme le Super Coin dans le 18e, ou le Cannibale dans le 11e, pour danser tard c’est plutôt au Badaboum, à la Java ou à La Folie quand les amis y jouent.

Les projets à venir pour 2017 ?
Beaucoup de choses : tout d’abord probablement un autre EP de The Populists ; un nouvel album pour Yan Wagner et une tournée qui je l’espère sera longue ; le premier album de Calypso Valois que j’ai le plaisir de produire et que j’ai hâte de voir sortir ; et enfin un nouveau groupe en collaboration avec un bon ami qui je l’espère prendra vie l’an prochain.

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Sans être un musicien engagé, il y a souvent eu de la politique en pointillé dans ta musique, comme avec ce titre « Manif pour Tous ». Une revendication à apporter pour la musique électro, la vie noctambule ou autre à l’approche des élections de 2017 ?
La politique est un point de départ esthétique et satyrique au cœur de The Populists. De là à dire que je suis engagé en effet il y a un monde. Je dirai plutôt dégagé et sidéré. On ne peut s’empêcher de penser que l’élection à venir sera catastrophique et placée sous le signe de la réaction.
Quant à d’éventuelles revendications pour la musique ou la vie noctambule, je crains qu’on ne puisse réformer l’art ou les sociabilités, tout est question de mutations et les facteurs sont multiples, j’ai d’ailleurs l’impression que Paris amorce une mue salutaire depuis déjà quelques années. C’est certainement beaucoup plus cool d’avoir 20 ans à Paris aujourd’hui qu’il y a 10 ans quand on aime la techno et la fête.

Merci ! un dernier mot pour la fin : que promets-tu à ton public vendredi aux Nuits Fauves ?
Un bon tremplin pour la nuit car j’ai la chance d’ouvrir le bal.

Vendredi 9 Décembre
23h – 06h
Nuits Fauves
32 quai Austerlitz, 75013 Paris
Event Facebook : http://bit.ly/2fnC8CZ