Anna Todd « Écrire des scènes sexy ne me dérange pas »

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Devenue une star de la fan-fiction en s’inspirant de Harry Styles du boys-band anglais One Direction, Anna Todd décortique le phénomène pour nous.

Vous étiez une fan de One Direction, au fin fond du Texas …
Tout à fait. Le livre est né de mon ennui et de ma passion pour la lecture. J’adorais lire, et je ne trouvais rien d’autre à faire pour retenir mon attention… Jusqu’au moment où j’ai voulu écrire d’autres histoires à mon tour.

C’était juste un moyen de tuer le temps ou une forme de libération ?
Je pense qu’au début, c’était vraiment pour tuer le temps. Mais dès que j’ai commencé à écrire, ça a été très libérateur.

Il y a des éléments autobiographiques dans After ?
Pas vraiment. Tessa a 18 ans, elle est persuadée de tout connaître, croit être adulte, alors qu’elle est loin de l’être et qu’elle découvre le monde. Moi à 18 ans, j’étais déjà mariée, je n’avais aucune idée de ce que je voulais être ou faire.

Vous êtes arrivée après E.L. James, l’auteure de 50 Shades of Grey, dont la success story est très similaire à la vôtre. C’est votre modèle ?
Absolument. Bien avant de commencer à écrire mes propres histoires, je lisais énormément de livres pour young adults, tout en me disant que je ne saurai sans doute jamais écrire de romances. Et puis l’excitation, la curiosité ont pris le dessus avec le temps : je ne pouvais plus attendre, il fallait que je me lance à mon tour !

Et Twilight ?
J’adore aussi. Stephanie Meyer a beaucoup fait pour la chick-litterature, et a donné envie de lire et d’écrire à beaucoup de femmes, quoi qu’on puisse dire sur elle.

Un livre favori ?
Clockwork Princess (La Princesse mécanique, de Cassandra Clare). Mais j’adore aussi les classiques, comme Les Hauts de hurlevent.

Il y a quelque chose de plaisant dans le fait que vos histoires peuvent être des sources de fantasmes pour les jeunes filles ?
Je crois, oui. Aux États-Unis, les jeunes filles pensent au sexe, mais n’en parlent pas, contrairement aux garçons. Et les médias en rajoutent. J’espère que mes livres pourraient représenter pour elles pour une forme d’ouverture.

Vous imposez-vous des limites dans la représentation de la sexualité ?
Ça ne me dérange pas d’écrire des scènes sexy, mais ça ne m’intéresse pas de faire quelque chose de trop sexuel, comme du sexe pour du sexe. Je n’ai vraiment pas voulu écrire dans ce but là.

L’image d’Harry Styles (l’un des chanteurs de One Direction, NDLR) a été la grande inspiration pour la première version de votre livre. Il est au courant ?
Il l’est oui ! Disons qu’il peut difficilement y échapper…

Et vous savez comment il a réagi ?
(rires) Honnêtement, je ne sais pas. Mais il y a des centaines et des centaines de fanfiction sur les One Direction, que ce soit avant ou après moi, alors je suppose qu’il n’a pas vraiment de problèmes avec ça.

ENTRETIEN JÉRÉMIE MARCHETTI


Paru dans Technikart #198

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