AVIGNON OFF 2015 // Ma sélection.
Je suis venue (deux fois), j’ai vu (deux fois), j’ai joui (deux fois) et ils ont vaincu !
C’est là l’étude du premier amour. Une création de la compagnie du dernier étage.
« Ici, pas de famille rivale ni de guerre. Juste cinq comédiens sur un plateau nu qui tentent d’expliquer avec humour ce qu’aimer veut dire. L’histoire se résume en une phrase : A et B, un homme et une femme se rencontrent, tombent amoureux, vivent un temps ensemble, puis se séparent. Sur le papier cela paraît simple, mais dans leur tentative d’explication les cinq comédiens déraillent et nous offrent une étude à la fois joyeuse, poétique et délirante des élans et des balbutiements d’un couple. »
Vérité absolue d’une rencontre avec un être que l’on aime/désire profondément, qui nous fait trembler des paupières, vibrer de la peau, mouiller des culottes et raidir des… cheveux !
Tout commence dans la petite cour du théâtre de l’Albatros, tous attendent le début du show. Une petite voix qui sonne rapide et qui s’emmêle dans ses phrases, se fait entendre lentement mais sûrement par tous les spectateurs. Jordan est prit d’amour pour Caroline et son cœur s’emballe. Son coeur, sa voix, ses mains, ses pieds brûlent. La pièce commence, le silence s’est fait dans la petite cour comprenant ici la présence d’un des comédiens et nous sommes invités par Nick à entrer sur scène.
Absence totale de barrière entre nous et vous. Textes à moitié improvisés légers, subtils, frais, osés, beaux, vivants. Une boisson énergisante. Nous sommes peu à peu mais vivement amenés à revivre nos grands frissons, nos grandes peurs, nos instants forts et inavouables, lointains ou très proches, flous, inexplicables, intimes, très intimes. Et la guitare c’est romantique.
On fait l’amour? Scène amoureuse enrobée par l’innocence de la première fois ensemble, la passion pour l’autre et la folie du fantasme sexuel. Je suis tombée amoureuse de lui, d’elle, nous avons tous joui avec une sensibilité d’un enfant de 4 ans au matin du 25 décembre.
On se revoit, on s’attache, on recommence, on fait un bout de chemin ensemble, tu connais mes parents, je ne connais pas encore les tiens, puis on se sépare. On reste ami ou pas. Je n’aime pas dire ça mais c’est peut être mieux pour nous…
C’est du solide, c’est du rythmé, c’est du sincère, j’en veux encore !
Merci à Jordan Besnainou, Camille Faye, Nicolas Hardy, Antoine Théry et Noellie Thibault. Je vous aime.
(Metteur en scène : Louise Bataillon / Créatrice lumière : Clémentine Gaud)