Fanny Valette : enfin rhabillée pour l’hiver ?

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Découverte à l’âge de huit ans dans L’Instit, Fanny Valette sera au casting du thriller d’horreur Night Fare. Question : elle n’en a pas marre de jouer la jolie meuf à t-shirt blanc piquant un sprint avec un psychopathe à ses trousses ?

 

Bonjour Fanny. Je peux t’appeler Fanny ?
Fanny Valette : Ben oui, c’est mon nom.

Dans tes films précédents, tu as joué des paraplégiques, des folles, des filles un peu fragiles… Ce n’est pas un peu lourd d’incarner tout le temps des filles à problèmes ?
C’est vrai… Mais nan ! Dans Une Chance de trop (récente série TF1 avec Alexandra Lamy, ndlr), j’ai le rôle d’une fille très folle et j’adore ça. Je me sens assez saine et bien dans ma tête pour jouer des rôles très différents de ce que je suis dans la réalité. Ce qui me pousse en amont à beaucoup me documenter ou à aller dans des hôpitaux psychiatriques ! (Rires.)

Un rôle un peu plus trash que tous ces téléfilms que tu enchaînes depuis tes 8 ans …
La télé permet des rôles réguliers et t’offre l’occasion de jouer dans des films plus confidentiels ou exigeants. Mon prochain film, Night Fare, c’est ce qu’on appelle une « contribution » (elle ne sera pas payée, ndlr). Aujourd’hui, avec un budget de 250 000 euros entre l’équipe et le matériel, c’est super serré. Ils ont fait appel au crowdfunding et le réalisateur a financièrement mis la main à la patte. Mais ce qui génial dans notre métier, c’est de pouvoir alterner des films sans thunes dont on a envie coûte que coûte avec des séries ou des plus gros budgets pour équilibrer et au final pouvoir vivre. C’est un métier comme un autre.

Tu es l’égérie des « screen-capters » qui postent des photos de toi déshabillée sur le Net. Un certain Felix a même consacré tout un article sur son blog à ton débardeur dans le film Vertige d’Abel Ferry…
Je préférerais qu’il évoque mes cascades ! Je crois que je n’en ai rien à faire, finalement. Sauf que j’ai envie d’avoir des enfants, donc je trouve cela un peu dérangeant. On ne peut pas empêcher les gens de parler, je suis comédienne, je m’expose, c’est le jeu…

Tu peux donner envie aux lecteurs d’aller voir ton nouveau film ?
Bah… C’est un thriller angoissant façon Duel de Spielberg avec une très belle image à la Drive.

Et il y aura de la nudité gratuite ?
Désolée, non… J’ai un problème avec la nudité. Si le rôle ne le nécessite pas réellement, je refuse. S’il faut vraiment une mise à nu et qu’elle est justifiée à ce moment-là, je prends sur moi.

Dans le film de Paul Lefèvre, A Love You, tu n’es pas nue…
Ah, pour une fois ce n’est pas moi qu’on met à poil ! C’est toujours les femmes que l’on dénude ! Dans A Love You, ce sont les mecs qui sont à poil et ça fait du bien. En revanche, pour mon prochain film, je vais devoir y passer.

Ce n’est pas ce que tu cherches quand tu signes pour un film ?
Dans la vie comme au cinéma, j’aime bien les gens qui ont une vraie intensité, dégagent des choses fortes. Voilà ce que je cherche quand je dis oui à un film…

Tu te soucies de la critique ?
Oui plutôt, c’est nécessaire. J’ai la chance de n’avoir jamais été bashée par la presse, ce qui est dans l’air du temps à tous les niveaux. Mais je ne suis pas comédienne pour qu’on me passe de la pommade non plus.

Tu n’en as pas marre de jouer les jeunes espoirs depuis dix ans ?
J’ai eu la chance de commencer extrêmement jeune. Aujourd’hui, j’ai 29 ans et même si j’attends le rôle qui me fera exploser, j’apprends tous les jours, que ce soit au ciné ou au théâtre. Mais c’est vrai, je rêve du rôle principal dans un beau film. Peut- être faudra-t-il que je me l’écrive moi-même.

 

À l’affiche de Night Fare (en salles le 13 janvier 2016)

 

ENTRETIEN NICOLAS POTELET


Technikart #196

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