Le magazine « Technikart » repris par Ateo Finance
Extraits & copyright La Correspondance de la Presse, janvier 2016
…Le magazine « Technikart »
Ateo Finance, basée à Paris, New York, Londres, Singapour et Hong-Kong, est spécialisée dans le secteur des solutions informatiques de gestion financière. Ses clients sont des banques internationales comme BNP, Cantor Fitzerald, ICAP, CMS China, Royal Bank of Canada, etc. Selon le jugement du tribunal, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires consolidé 2014 de 4 millions d’euros, pour 900 000 euros de résultat d’exploitation. La trésorerie consolidée au 30 septembre 2015 était de 2,7 M€ pour un endettement d’1,4 M€. Son fondateur, M. COURBIN, 46 ans, en est le premier actionnaire (avec 68,3 % du capital) aux côtés de Natixis (23,8 %) et BPI France (7,9 %).
« Le Tribunal de commerce de Paris a validé un plan de cession et le magazine va continuer à paraître », s’est réjoui auprès de « La Correspondance de la Presse », M. Fabrice de ROHAN- CHABOT, directeur de la publication de « Technikart ».
Concrètement Ateo Finance reprend la SAS Ideo-Clean, société éditrice de « Technikart » et de son site internet. La société de M. COURBIN reprend également Technikart Le Studio ainsi que les marques Technikart (qui a fait l’objet d’un accord de cession avec la régie MédiaObs) et No Sport By Technikart. Le Tribunal de Commerce a fixé le prix de la cession à 270 000 euros.
« L’équipe actuelle reste et je continue à assurer la direction du journal », nous indique ainsi M. de ROHAN-CHABOT. « On s’est battus pendant un an pour démontrer que le journal était viable et rentable avec une organisation un peu décalée », ajoute-t-il. Le fonctionnement de « Technikart » va ainsi se poursuivre avec des collaborateurs avec des statuts d’indépendants, de pigistes ou d’auteurs etc. « La presse indépendante a besoin d’un mode de fonctionnement particulier. Celui-ci est aujourd’hui rentable », assure-t-il.
Un développement dans le secteur du marché de l’art avec le lancement d’un trimestriel, recentré sur l’art
Reste à savoir ce que Ateo Finance compte faire du magazine repris. « Notre repreneur ne vient pas du monde des médias et souhaite rester discret », botte en touche M. Fabrice de ROHAN-CHABOT qui donne rendez-vous dans « quelques mois » pour les évolutions envisagées.
Le jugement du Tribunal de commerce relève toutefois que « la société Ateo Finance entend poursuivre l’édition du magazine Technikart, et développer la diffusion dans le cadre d’une dynamique rationalisée et utiliser l’expérience et le réseau de l’équipe de Technikart et notamment de Fabrice de ROHAN CHABOT ». Ainsi, la « stratégie d’Ateo Finance se centre sur l’optimisation de la marque Technikart » et « la gestion financière sera prise en charge à 100 % par M. Laurent COURBIN, fondateur et président de Ateo Finance », précise le jugement.
Il ajoute : « le projet de reprise du magazine Technikart s’inscrit dans un investissement plus global de la société Ateo Finance dans les services financiers qui vont être générés par le marché international de l’art ». En effet, depuis avril 2015, Ateo Finance investit dans la financiarisation du marché international de l’art, et sur l’arrivée progressive des grands institutionnels, en préparant les outils logiciels nécessaires au bon fonctionnement de ce marché. En outre, le Tribunal indique que « la société Ateo Finance souhaite développer en parallèle un deuxième magazine, trimestriel, recentré sur l’art et sa dimension financière désormais incontournable, distribué à New York, Londres, Paris, Singapour et Hong Kong ».
« Il n’est pas impossible que j’aille vers une nouvelle formule », nous confie encore M. de ROHAN- CHABOT qui indique que le prochain numéro de « Technikart » devrait être dans les kiosques aux alentours du 5 février.
Vivendi et Atlantico, candidats à la reprise
En difficultés financières, Ideo-Clean, société éditrice de « Technikart », avait été placée en redressement judiciaire avec période d’observation de six mois en décembre 2014, période d’observation qui avait été prolongée de six nouveaux mois en mai 2015 et ce jusqu’au 17 décembre 2015 (cf. CP du 18/06/2015).
Le magazine culturel fondé il y a 25 ans, avait alors fortement réduit ses charges salariales et avait lancé une formule profondément modifiée, sept ans après sa dernière refonte.
A noter que parmi les candidats à la reprise, figuraient le groupe Vivendi ainsi que Talmont Média (éditeur du site Atlantico.fr) et Capital Event.
