Liste de choses qui…

Vendredi 13:30 (Liste de choses qui me passent par la tête alors que le train ralentit à l’approche de London King’s Cross St. Pancras)

1/ Du temps où l’Eurostar avait pour terminus Waterloo Station, tout séjour londonien débutait, pour Votre Correspondant, par une traversée du pont du même nom. Celui du « Waterloo Sunset » des Kinks. Du coup, comment ne pas penser, en traversant la Tamise, au tube de Ray Davies, et à comment celui-ci (il l’a raconté en interview), jeune homme, invitait chaque nouvelle compagne à traverser son pont préféré, histoire de « sentir » si l’histoire naissante avait ses chances de réussir, ou pas. Depuis 2007, l’Eurostar arrive à King’s Cross. Et je ne pense pas systématiquement à Ray Davies en arrivant à Londres.

2/ « London, giddy London, home of the outrageous and free… » Par contre, celle-là, j’y pense à chaque fois. « Hairdresser on fire », chanson nettement moins connue d’un fils de Manchester, Steven Patrick Morrissey. L’histoire d’un jeune coiffeur venu s’installer dans la capitale. Mélodie correcte et, surtout, quelques belles ellipses dans les paroles : « You’re remarkably dressed. Is it real ? » (Notre garçon coiffeur aime la fourrure.)

3/ En délaissant Waterloo pour King’s Cross, la compagnie Eurostar International Ltd me rapproche d’Elstree, la petite ville où j’ai passé mon adolescence. Nous vivions à une quinzaine de minutes du manoir de Stanley Kubrick, et c’est d’ailleurs le seul conseil que je donnerais au LR de 14 ans. « Va sonner à sa grille, et laisse une demande d’interview avec le gardien. »

4/ En sortant de King’s Cross, je note que le seul commerce qui était déjà là du temps de mon adolescence (fin 80’s) est le Burger King. Déjà, l’enseigne semblait jaunie par le smog.

5/ Avant, je m’arrêtais dans le WHSmith’s de la gare – on y trouve davantage de bars chocolatées que de titres de presse écrite –, pour y acheter « Time Out ». Pour £1,50 je crois, on avait un guide plus que complet où étaient listées des centaines de distractions culturelles. Expos, comédies musicales, concerts, ciné… Il y a quelques mois, c’est devenu un GRATUIT à la pagination rachitique proposant quelques infos sur une quarantaine de sorties. O temporas o mores.

6/ « Ce gris ! »

7/ Je me souviens d’un temps, pas si lointain, où mon abonnement téléphonique ne passait pas en Angleterre.

8/ Que « penser en anglais » me prendra une huitaine de jours. Mais qu’après cette quinzaine d’années passées en France, penser comme un Anglais n’est plus à ma portée.

9/ Que le ticket le moins cher du London Underground coûte £4,50.

10/ Que la chanson « Hairdresser on fire » figurait en face B du premier 45 Tours de Morrissey, « Suedehead ». Disque que j’avais acheté à sa sortie (le 15 février 1988 m’informe Wikipedia… Gosh !), dans le WHSmith’s d’Elstree. (Magasin fermé courant années 2000 ;