Merci Patronne ! 5 questions à Inès de la Fressange

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Inès de la Fressange est chic, certes. Parisienne, naturellement. Mais elle est surtout hyperactive et mène plusieurs jobs de front. Inès a ouvert sa boutique éponyme en mai dernier à Paris. Une sorte de « quincaillerie chic » du bon goût. L’occasion pour nous de faire un point patronal sur celle qui a été formée à l’école Karl Lagerfeld.

Vous êtes (de nouveau) patronne de votre marque Inès de la Fressange. Comment se passent les débuts ?
Patronne ? Quel mot ! Disons que j’y fais la pluie et le beau temps et qu’en ce moment, on entend plutôt les cigales ! Les débuts sont encourageants : plein de choses sont en rupture de stock à la boutique, ce qui enchante mes investisseurs mais m’agace moi !

Vous avez plusieurs vies: styliste pour Roger Vivier et Uniqlo, égérie l’Oréal… Êtes-vous une sorte de Shiva de la mode?
Ah ah oui en effet ! C’est dingue que Victorinox ne m’ait pas demandé de relooker un canif ! (Rires.) Vous savez, je fais aussi des tapis pour Toulemonde Bochart, des articles pour Votre Beauté, un papier tous les mois pour La Repubblica et une newsletter toutes les semaines. Quand les gens sont sympas et talentueux, j’ai tendance à être enthousiaste… Comment dirige-t-on des équipes lorsqu’on incarne l’élégance parisienne? Avec de l’humour forcément, non? Oh je ne dirige rien ! Je donne envie. De l’humour ? Beurk c’est quoi ce truc ? Nan… Je les fouette. Peuvent rien dire… Je suis « la patronne » comme vous dites.

Plutôt Karl Lagerfeld ou Vincent Bolloré comme figure idéale du patron ?
Je ne connais pas ce Bolloré dont vous me parlez, c’est un couturier comme Karl? Nan je rigole mais vous savez dans la mode, quand on est patron on s’appelle soit Pinault soit Arnaud, deux «o» c’est trop! En tout cas, comme patron j’aime Diego Della Valle :il ignore ce que veut dire «étudede marché », ces mots dégoûtants qui sont contre-productifs. Mais aujourd’hui être patron veut surtout dire oser prendre des risques.Donc mes associés sont les meilleurs!

Un vêtement qui incarne le patron parfait (si toutefois celui-ci existait) ?
Le porte-jarretelles bien sûr ! Il paraît léger mais soutient bien (Rires.)

                                                                                                     Entretien Nilufar Khalessi