Orelsan, ni brute ni soumis !

Dans le Technikart de juin, Orelsan balance la sauce: polémique, rap blanc, bitures, vie en province, sexe, etc. Extraits !

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L’ALCOOL

«On essaie d’avoir des vies moins monotones. Avant, on buvait beaucoup d’un coup, maintenant c’est plus régulier. On se retrouve chez moi tous les soirs, on va acheter un pack, mais ce n’est plus pour se mettre minable. Ça, c’est désormais réservé aux jeudis et samedis, et le reste, on boit régulièrement. Ah, c’est honteux.»

 

LES JEUX VIDÉO

«Les jeunes jouent à Counter-Strike, moi j’étais sur Half-Life. Mais un jour, tu te réveilles et tu t’aperçois que tu as passé trois ans là-dessus, à t’éclater, sauf que t’as rien fait de ta vie, quoi. Si tu rentres dans une spirale qui consiste à avancer, à être bien dans ton travail, tes relations, faire des jeux vidéos, c’est juste une détente, pas de problème. Par contre, si tout va mal et que tu t’enfermes dans les jeux parce que tu es au chômage et que tu ne peux voir personne, en plus tu fumes et tu bois, bon, le côté cool peut devenir pas cool.»

 

LA FIDÉLITÉ

«Je me suis déjà fait tromper, je vois le genre de sentiment que ça entraîne, qui peut provoquer des troubles psychologiques, je m’en suis servi pour inventer une histoire. “Sale pute”, je l’ai écrite il y a quatre ans.»

 

LES FÉMINISTES

«Les féministes, elles se sont trompées de cible. C’est bien, leur créneau, mais elles ont tort de dire que je veux organiser des tournantes. Le planning familial, la défense des femmes battues, c’est très respectable : j’ai donc tenu à m’expliquer, par exemple à Lille, au moment de mon concert. Il y a eu un débat, avec une féministe qui avait demandé aux pouvoirs publics que je sois déprogrammé. Elle dit : « Votre chanson saccage tout notre travail depuis quarante ans. » Je réponds : « Mais non, voyez le clip, on voit bien que c’est ridicule, de la fiction et du second degré, ce mec qui insulte derrière son ordinateur, et puis écoutez les autres chansons… » Mais il y avait un problème dans le débat : elle n’avait ni vu le clip ni écouté les chansons. C’est elle qui avait organisé le débat ! Et elle voulait déprogrammer mon concert !»

Entretien Benoït Sabatier (la suite dans Technikart n°134, en kiosques le 4 juin)