Chroniqueuse intello, actrice branchée et porno star bien sous tous rapports, Stoya est la nouvelle muse du X chez Canal Plus. Un sacré bol d’air frais pour la chaîne…
Entre deux cunnilingus à la bavette d’Aloyau, Stoya est l’une de ces stars du X égarées dans l’art contemporain (le clip «Would you be mine» d’Adanowsky) dont vous n’avez peut-être pas fini d’entendre parler. Essayiste vedette (New York Times, Vice, New Statesman) et tête d’affiche d’un cinéma porno d’auteur qui se veut moins bourrin et plus respectueux des femmes, la hardeuse de 29 ans s’est imposée ces derniers mois comme la nouvelle muse du sexe convenable et politiquement correct («bourgeois », diront certains) que tout le monde attendait à Canal Plus comme le messie, ou à défaut la Sainte Vierge. « Je fais du porno pour tous, les femmes, les hommes, les couples, les échangistes, les bi et les non déclarés », rigole l’actrice américaine dont le projet X Girl contre Supermacho (deux moyen-métrages réalisés par Ovidie et Dist de Kaerth) sera diffusé début novembre sur la chaîne cryptée. «Notre idée, c’est de mettre en scène une sexualité avec un double regard, à la fois féminin et masculin. Quelque chose de très éloigné des stéréotypes du porno», ajoute la co-fondatrice de Trenchcoatx.com, un site de cul si haut de gamme et bien foutu (4 euros la scène quand même) qu’on pourrait presque le consulter entre amis à la fin du dîner avec un doigt d’Armagnac. « Je suis une féministe pro-sexe », résume la nymphe à la peau de geisha que beaucoup verraient déjà remplacer au plus vite Maïtena Biraben à la tête du Grand Journal. À moins, bien sûr, que ce ne soit le contraire.
OLIVIER MALNUIT ET WILLIAM THORP
X Girl contre Supermacho, en crypté et sur tablette sur Canal Plus
Technikart #196
