LE CINEMA-TABLOID

Paru dans le numéro 122 de Technikart – mai 2008

Avant, le cinéma starisait et la presse people ramassait les restes. Avec la résurrection de Robert Downey Jr. en «Iron Man» ou celle, à venir, de Britney, la presse people starise et c’est le cinoche qui exploite le filon. Vous avez dit cinéma-tabloïd ?

« Salut Hugh, comment va ? » « Super : je viens de rompre avec ma fiancée et j’attaque un tour du monde promo où je dois m’efforcer d’être charmant avec les journalistes. » Le contexte : une conférence de presse, il y a quelques mois. Le lieu : une table ronde dans un palace londonien. La situation : un acteur de charme british entouré de journalistes-cinéma place d’entrée le débat sur sa vie privée, histoire qu’on ne l’enquiquine surtout pas avec son travail de comédien. En français, le film s’appelle le Come-Back, drôlement bien trouvé pour un truc avec Hugh Grant (grand amateur de fellation motorisée) et Drew Barrymore (revenue de l’enfer de la dope pour incarner l’instant fraîcheur dans des comédies romantiques, voir page 67). 

Sur le moment, on ne prend pas la mesure de ce qui est en train de se jouer. On croit à du marketing classique, une star qui se vend elle-même pour mieux vendre son film. Ou l’inverse : une star qui fait mine de vendre son film pour mieux se vendre elle-même. Le win-win habituel. En réalité, le cinéma est peut-être bien en train de faire sa révolution.
TOM CRUISE VS ROBERT DOWNEY JR.
Avril 2008. Gros plan sur un verre de whisky glace. Tony Stark, playboy milliardaire et alcoolique mondain, fait le mariole à l’arrière d’une jeep. Le principal intérêt de cette séquence d’ouverture de Iron Man ? C’est Robert Downey Jr. qui tient le verre, un assistant ayant sans doute pris soin de le remplir de jus de pomme pour ne pas tenter le diable qui sommeille en lui depuis la taule et la désintox’ (voir page 68). Il fut un temps où « l’homme de fer » devait être joué par Tom Cruise, et tout aurait été différent. Mais aujourd’hui, Cruise est en passe de se griller définitivement. Valkyrie, son film de complot anti-Hitler, signé Bryan Singer, est repoussé à « un jour peut-être », en tout cas pas avant le premier trimestre 2009.
Le tabloïd Variety, qui a traîné dans les coulisses de Valkyrie, a sorti des témoignages d’insiders parlant de « bide annoncé » et de « honte pour tous les participants », en précisant bien que le choix d’un sujet « allemand » était lié à l’objectif de la Scientologie de s’implanter dans un pays où elle est toujours interdite.
Pendant que Cruise persiste à croire que le cinéma peut faire avancer ses affaires privées (et celles de son église), Robert Downey Jr. touche donc le jackpot en faisant exactement l’inverse. Au début des années 90, il était un grand « character actor » (acteur de composition) tout près de l’Oscar. Aujourd’hui, il est un tel « character » (personnage) dans la vie que c’est en priorité ce que les cinéastes viennent chercher chez lui. Parions d’ores et déjà que dans Iron Man 2, son autodestruction (Tony Stark sombre dans l’addiction et doit laisser l’armure rouge et or à un pote) aura une certaine allure et des accents de vérité.
CAMERON DIAZ S’EN SORT
« De toute façon, on n’a pas le choix, explique à Technikart Angelina Jolie un matin de printemps. Le public a une telle image préconçue de nous avant d’entrer dans la salle que notre histoire perso devient nécessairement un élément du personnage. » Dans le contexte hollywoodien, à mesure que le rapport de force entre cinéma et presse s’inversait en faveur des tabloïds (de plus en plus riches et puissants), on en est arrivé à ce paradoxe : alors qu’il est dépassé en tant que « vitrine des stars », le cinéma a trouvé la parade en se nourrissant comme une sangsue sur le dos de cette culture de la célébrité.
On ne compte plus les films offrant au public une fenêtre sur les préoccupations intimes des têtes d’affiches. « Les acteurs sont tout en haut de l’échelle de la célébrité, explique Peter Biskind, ex-rédacteur en chef du Premiere US et auteur du fameux bouquin le Nouvel Hollywood (voir encadré). Aujourd’hui, ils alimentent toute une industrie. Sans eux, pas de films, pas de magazines, pas de shows télé, pas de glamour, pas de mythologie, rien. Pour eux, tout est relié, tous ces éléments mis ensemble servent un seul et même but : façonner et vendre leur image. »
Aucune preuve tangible de « bankabilité » ne justifie l’existence d’un film comme Jackpot avec Ashton Kutcher et Cameron Diaz, deux « stars » qui ne doivent le maintien de leur cote professionnelle qu’à leur profil people (leurs maris, leurs femmes, leurs amants). Très has-been ces derniers temps, Diaz a néanmoins redoré son blason en mimant l’acte sexuel avec ses mains dans la vidéo culte I’m Fucking Ben Affleck du présentateur Jimmy Kimmel. La classe.
LE NOM DES ANIMAUX DE COMPAGNIE
N’importe quel critique français vous le dira : interviewer des stars anglo-saxonnes est presque trop facile. La moindre question technique ou thématique et les mecs sont prêts à vous tomber dans les bras, sur le mode : « Bon sang, quel bien ça fait de parler un peu de cinéma, ça nous change tellement des journalistes américains qui veulent juste connaître le nom de nos animaux de compagnie. » Une récréation pour eux dont les films ne sont le plus souvent que des instants promo pendant lesquels ils viennent s’épancher sur leurs histoires d’amour et leur excès de vitesse.
Sur le Net, le traitement du cinéma est confisqué par les nerds (voir Technikart n°106) et les sites de ragots comme thesmokinggun.com. Et une lecture rapide de la presse US démontre que les activités filmiques des stars sont désormais accessoires, loin derrière la gestion de leurs gossips, leurs prises de position politiques, leurs actions humanitaires ou leurs activités publicitaires.
BRITNEY CHEZ TARANTINO !
Dernière excitation en date : la chute sans fin de Britney Spears est devenue la chronique d’un méga buzz industriel. Caméo dans la série How I Met your Mother pour prouver qu’elle tient encore debout (et bat des records d’audience), fuite de l’info d’un dîner avec Mel Gibson qui veut la faire tourner, et réaction instantanée de Quentin Tarantino pour ne pas se faire griller la politesse, alors qu’il essaie de mettre en place un remake de Faster Pussycat Kill Kill !, avec Britney plus Eva Mendes et Kim Kardashian, la copine à Paris Hilton : « Avec tout ce qui lui arrive, Britney est déjà un personnage, une inspiration. Pour un cinéaste, c’est un point de départ passionnant. » Une évidence : quiconque a vu Crossroads (2002) sait bien que ce que recherchent ces réalisateurs chez Britney n’est pas son talent de comédienne mais son statut d’icône trash.
Le cas Tom Cruise prouve, lui, que le brouillage vie privée/vie publique ne se transforme en atout que si la star l’utilise à bon escient, ce qui consiste à accepter que son personnage filmé soit le prolongement ou le reflet expiatoire de ses sorties de routes tabloïds. Il y a deux ans, Mr & Mrs Smith a marié Brad et Angelina tandis que la Rupture fiançait Jennifer et Vince. Et le phénomène n’a cessé de s’accentuer depuis.
VAN DAMME DANS SON PROPRE RÔLE
Personne n’a par exemple envie de voir le très nul Drillbit Taylor tourné par Owen Wilson AVANT sa tentative de suicide, mais tout le monde ira mater Marley And Me tourné APRÈS, pour prendre de ses nouvelles. Le profil people des stars est également un point clé dans la campagne de promo des films. « Aujourd’hui, il est plus facile de décrocher une interview d’un acteur connu quand on se présente comme journaliste d’un magazine féminin qu’en tant que journaliste cinéma », regrette un confrère qui officie dans les deux types de presse.
Enfin, le cinéma-tabloïd sert de plus en plus souvent de point de départ à une démarche artistique consciente : alors que la France semble encore un peu en retrait sur ce terrain, on annonce pour le 4 juin un OVNI conçu, marketté et (en principe) consommé sur ce mode-là, JCVD, de Mabrouk El Mechri, avec le karatéka belge « aware » dans son propre rôle. Dans une séquence déjà culte de confession face caméra, il raconte sa vie, son œuvre, ses drogues et ses démons comme jamais. Jean-Claude Van Damme, nouveau symbole du cinéma-tabloïd ? Et pourquoi pas ?

«IRON MAN»: SORTIE LE 30 AVRIL.
«JACKPOT: SORTIE LE 7 MAI
«DRILLBIT TAYLOR: SORTIE LE 7 MAI «
JCVD»: SORTIE LE 4 JUIN
LÉO HADDAD

DOWN AND UP
Si certains n’ont pas survécu aux tabloïds, d’autres ont su s’en servir. Tour d’horizon.
Carrières foutues !
WINONA RYDER Ex-reine du cinoche indé, ses moues d’ado faisaient tourner la tête de Scorsese, Allen et Depp. C’était avant qu’elle se fasse choper en train de piquer pour 5 000 $ de fringues chez Saks. Scandale, travaux d’intérêt général et… rideau.
BEN AFFLECK C’est en en épousant J-Lo que Ben plonge dans l’enfer des tabloïds. Son mariage, qu’il met en scène dans des nanars improbables, la sex addiction, le Viagra et les rehab ruinent sa carrière. Il tente aujourd’hui de se réinventer en devenant réalisateur.
TOM SIZEMORE C’est le roi des excès, le king du vice. La coke, le sexe (Sizemore était marié à la Madame Claude de Hollywood, Heidi Fleiss), la violence et la taule auront raison de ce second rôle à qui Michael Madsen pique désormais tout le boulot.
MEG RYAN Petite fiancée de l’Amérique jusqu’à ce qu’elle se fasse refaire les lèvres et, surtout, trompe Dennis Quaid en direct (avec Russell Crowe sur «l’Echange»). Quaid demande le divorce. Les tabloïds la lynchent. Sa carrière plonge.
Carrières sauvées !
LES SŒURS OLSEN Les jumelles de «la Fête à la maison» ont eu du mal à survivre à la série. Passée une adolescence supertrash, les frangines deviennent fashionistas et business women. Des couv’ de «Glamour» à l’écran («Weeds», le prochain Jonathan Levine), il n’y a qu’un pas.
JENNIFER ANISTON Comme tous les ex-«Friends», Rachel a galéré. Zéro flair, des flops ciné: elle construit alors sa carrière sur sa relation avec Brad Pitt (surtout sa séparation) qu’elle met en scène dans la presse people et dans des films («la Rupture»).
DREW BARRYMORE Fiancée d’E.T., Studio 54, marijuana, coke, rehab: de 7 à 13 ans, Drew a tout fait. Mais elle va se servir des médias pour se réinventer. Elle sera successivement sex symbol (couv’ nue de «Playboy»), reine de la rom’ com’ et ambassadrice humanitaire.
HUGH GRANT Après avoir été chopé avec une prostituée à l’arrière d’un taxi, l’acteur british s’excuse en direct chez Larry King: un Anglais qui pratique l’autodérision, va aux putes et déclare qu’il est inexcusable ne peut pas être mauvais.
G. G.

«LA PRESSE PEOPLE ? UN ACTEUR ESSENTIEL»
Partouzes, coke, bastons: dans «le Nouvel Hollywood», Peter Biskind fouillait les poubelles des 70’s. Que pense-t-il de celles des 00’s ?
PETER BISKIND, POURQUOI AVOIR OBSERVÉ LE HOLLYWOOD 70’S SOUS L’ANGLE PEOPLE ?
Le ragot ne m’intéresse pas en soi, mais c’était un moyen de comprendre l’époque, un moment de création où les films reflétaient la vraie personnalité de leurs auteurs. Comprendre qui ils étaient, ce qu’ils vivaient, comment ils vivaient, permettait de mieux saisir leur œuvre. Il faut reconnaître que la plupart des stars de l’époque ont explosé au début des années 80 à cause de la drogue. Il fallait en parler, même si ce n’est pas ce qui me passionne le plus. Dans mon livre sur les années 90, axé sur le business, la vie privée des stars est d’ailleurs moins présente.
LE RAPPORT ENTRE LES TABLOÏDS ET L’INDUSTRIE A-T-IL CHANGÉ ?
Ils ont une relation symbiotique qui n’est pas nouvelle. Ce qui a changé, c’est ce que raconte cette presse. Avant, les réalisateurs et les acteurs étaient considérés comme des dieux et on n’osait pas dire grand-chose de leurs excès. Aujourd’hui, leurs moindres gestes sont notés, enregistrés de manière procédurière. La presse people est devenue un acteur essentiel de l’industrie au milieu des années 90.
ON A L’IMPRESSION QUE LES PEOPLE CINÉ SONT PARTOUT…
La société toute entière est cannibalisée par l’industrie du cinéma. Les tabloïds ne sont qu’un symptôme. Il y a vingt ans, Robert De Niro n’aurait jamais fait la couverture du «Times» ou de «Forbes». Aujourd’hui, Clooney ou Drew Barrymore peuvent être sur toutes les «unes».
VOUS L’EXPLIQUEZ COMMENT ?
Je remarque que cette évolution s’accompagne d’un nouvel engouement pour les biopics. Comme si Hollywood tentait de plonger dans la vie privée des gens pour divertir les spectateurs passionnés par le trivial. Cependant, il ne faut pas exagérer le pouvoir des tabloïds: ils n’enlèvent ou n’ajoutent rien à la qualité d’un film. N’oublions pas que J-Lo et Ben Affleck ont tourné leur pire film ensemble.
ENTRETIEN GAËL GOLHEN

ROBERT DOWNEY JR. EST «IRON MAN»
DE L’HÉRO AU SUPERHÉROS
Vous connaissez le refrain: acteur le plus prometteur du début des 90’s, Robert Downey Jr a touché le fond avant de renaître chez Shane Black et David Fincher. Il endosse aujourd’hui l’armure de «Iron Man», le superhéros alcoolo de Marvel. Du sur mesure.
«Il n’y a pas meilleur acteur que Robert Downey Jr. en Amérique», disait Robert Altman. «Il n’y a pas de meilleur putain d’acteur que Robert Downey Jr. en Amérique», avait précisé Neil Jordan. Tout en étant d’accord avec eux, on serait tenté d’ajouter qu’il n’y a pas plus autodestructeur aussi. C’est d’ailleurs pour ce rôle, le sien, que le grand public le connaît le mieux: celui d’un acteur génial, nominé dans tous les sens pour son interprétation de «Chaplin» en 1992, qui a aussitôt mis le feu aux ailes qui venaient de lui pousser.
Opium, héroïne, coke… Downey a tout consommé. S’est réveillé chez des inconnus, a conduit sa Porsche nu en balançant des rats imaginaires par la fenêtre. «La drogue a toujours fait partie de ma vie», a-t-il avoué.
MIEUX QUE LINDSAY LOHAN
Après le divorce douloureux de ses parents au début de son adolescence, Bob Jr. passait le plus clair de son temps à fumer de la beuh sur son vélo dans les rues de New York. «Sans faire mon Michael Jackson, j’ai été privé d’enfance. J’ai décidé de faire ma crise d’adolescence entre 28 et 37 ans.» Une crise qui s’est soldée par un an de prison en 1999, suivi de plusieurs arrestations alors qu’il était encore en conditionnelle. Son regard vitreux sur le «mugshot» pris par la police a probablement plus fait le tour des tabloïds que les photos de Lindsay Lohan sans petite culotte.
En 2000, Downey trouve quand même un boulot: il devient un régulier de la série «Ally McBeal», assurant à la série un succès critique inédit (et remportant au passage un Golden Globe pour son rôle). En coulisses, on lui impose des tests d’urine chaque semaine. Complètement chargé, il leur fournit «de la fausse pisse» jusqu’au moment où la production s’en rend compte et le met dehors.
UP & DOWNEY
Woody Allen essaie alors de le caster dans «Melinda & Melinda», mais les assurances l’en empêchent. Il faudra attendre 2003 pour qu’Hollywood lui rouvre la porte. Sous la pression de Mel Gibson (un pote depuis qu’ils ont tourné «Air America» en 1990), le producteur Joel Silver accepte d’engager Downey dans «Gothika». A une condition: il retiendra la moitié de son salaire jusqu’à la fin du tournage. On se croirait à l’école primaire.
Robert, lui, semble clean. Il s’est remarié, pratique le kung-fu et le yoga et le dernier juge qu’il a vu lui a trouvé bonne mine. «Tous les gens que j’approche développent une sorte de codépendance à mon égard, rigole-t-il à moitié. Si mon prof de yoga frappe à la porte et que je mets du temps à répondre, il s’imagine qu’il va me retrouver mort.» Ça marche aussi avec les médias. Car s’il y a quelque chose qu’ils aiment encore plus qu’une bonne descente aux enfers, c’est la résurrection qui s’ensuit.
Celle de Downey Jr. ne fait alors que commencer. Silver le rappelle pour être la tête d’affiche de «Kiss Kiss Bang Bang». «L’histoire d’un malfrat new-yorkais qui manque de se faire buter et finit à Los Angeles avec la perspective d’un avenir meilleur. Ma vie, quoi», résume le comédien qui se demande encore comment il a fait pour ne pas devenir «un chômeur en train de se fritter avec une pute devant un motel de Malibu à la recherche d’une seringue». Val Kilmer, également au générique du film, propose un élément de réponse: «Toute l’énergie qu’il brûlait en s’enfonçant dans son enfer perso va dorénavant dans son boulot.» Il suffit de le voir dans «Zodiac», de David Fincher, – où il incarne le reporter Paul Avery dont l’obsession à démasquer le tueur-titre se transforme en addiction à l’héroïne – pour se rendre à l’évidence. Ce qui ne me tue pas me rend plus fort, disait Steven Seagal.
SUPERHÉROS À 100 M$
Robert est super fort. Il vient de tourner sept films en l’espace d’un an. Peut-être pour faire sa rehab sur grand écran, tant les parallèles entre sa vie et les personnages qu’il incarne sont nombreux. Tony Stark, le dernier en date, est un playboy milliardaire fabricant d’armes qui se réinvente en justicier sauvant le monde dans une armure indestructible (le film, au cas où vous ne l’auriez pas deviné, s’appelle «Iron Man»). « Je crois que l’ironie de me voir jouer ce rôle n’a échappé à personne », confirme Downey, paria des plateaux il y a cinq ans, superhéros à 100 M$ aujourd’hui.
«Pourquoi suis-je le mec idéal pour le job ? Parce que Stark est le héros Marvel le plus schizophrène et le plus torturé qui soit. Un homme qui se retrouve plongé dans des circonstances extraordinaires à cause de ses vices et de son héritage. Aucune mythologie ne pourrait mieux me convenir.» Durant l’interminable promotion d’«Iron Man», aucun journaliste n’a branché Robert Downey Jr. sur son passé de toxico, ni abordé ses séjours en taule. Pas besoin. Les films en parlent pour lui.
MATHIEU CARRATIER